Argument du  colloque des vendredi 11 et samedi 12 novembre 2011 :

Entre rêve et création, le fil rouge de l’infantile ?

Ce colloque est né des rencontres artistiques qui ont nourri la réflexion des membres du Point de Capiton quant aux liens entre transfert et création. Ainsi en a-t-il été de la découverte des araignées de Louise Bourgeois, de la poésie de Caroline Sagot-Duvauroux ou de celle d’Emma La Clown…

Pour l’artiste, le processus de création révèle le mouvement entre l’infans et l’adulte, noués par le phantasme, dont l’œuvre va témoigner. L’œuvre artistique, passant du particulier à l’universel, questionne alors celui qui la découvre.


Le fil rouge de l’infantile serait-il un fil qui court aussi bien dans le travail de l’artiste quedans la rencontre clinique ? Tout comme le rêve, l’infantile se nourrit de l’archaïque et témoigne du mouvement de l’inconscient, actif dans la cure par le travail du rêve. Faut-il encore que l’analyste accepte « d’entendre le corps en images », mobilisant sa propre dimension ludique et créatrice afin de laisser advenir, dans le transfert, celle de l’analysant. Transfert et inventivité sont aussi convoqués en institution dans l’accueil de la souffrance psychique et de la psychose.


Le rêve traumatique est une tentative de lier psychiquement ce qui a fait effraction dans le psychisme et qui s’est inscrit dans une mémoire corporelle. Cette modalité du rêve peut être éclairée par le travail d’artistes dont l’œuvre élabore des « lieux de passage entre le mort et le vivant ».

Pour Freud, le rêve est accomplissement de désir. Il est à lire comme un rébus. C’est pourquoi ce colloque voudrait avoir fonction de rébus afin que se produise, pour chacun, un événement ; d’où des interventions pluridisciplinaires, des dialogues, des ponctuations artistiques… et quelques surprises.    


(Programme et inscriptions au colloque)