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Une larme
Pour un regardJe t'ai aimé…
Eclipse  - Voleuse de temps  -  Clair de Lune  -  Nous partirons  -  Il était une fois
O belle âme   -  Tu  -   Magnétisme  -  Battements du cœur -   Pourquoi

Je suis le ténébreux    - Je suis fou   -  Short messages  -  Demain ma fille  -  Chut, chute!   - Cibles Miroir

Des Lyres   -  Haïku


Une larme
Une larme sur ma joue
glisse, se brise sur un bras.
Lentement elle chemine
jusqu’au bout de ces doigts.
Sur la feuille devant vous,
regardez ce qu’elle tache
d’y inscrire malgré nous !
Le 7-09-2003

Pour un regard

Près du trou noir qui m'engloutit
surgit l'étoile où je gravite.
Vers cette lumière pleine de vie
je m'épanouis en solitaire.

C'est par ce fond d'inexistence
que je découvre toute ta prestance.
Attires moi donc vers tes tréfonds
fais moi surgir par ton sourire.

Le vent solaire que tu dispenses
me brûle la face et me sidère
je glisse dessus sans rien y faire
tendant vers toi toute ma misère.

Chaos épars, point délétère
mort, scellement, acte éphémère
je tend vers toi mes ondes de fer
puisant enfin vers ton mystère.

C'est de lumières galactiques
de firmaments éternisant
de plénitude terrifiante
que je rêve en te suivant.

Mais si loin dans ton vivant
je n'effleure point tes sentiments.
Un rien seulement qui t'indiffère
un point flottant de l'univers

Je vais ainsi vers la fournaise
tiré au loin par sa splendeur,
d'un éclat bref par sa lumière
le soleil m'engouffrera dans sa grandeur

Ton œil verra cette étincelle
sera troublé de cette action.
Je serais alors apaisé
d'avoir enfin put te capter.


Je t'ai aimé…

je t’ai aimé des jours
te couvrant de mon regard
je t’ai suivi d’un teint hagard
osant à peine m'offrir au jour

Cristal éblouissant
Dans mon vide envahissant
Tu m’a aidé souvent
Lorsque je ne savais faire

Ce sont nos mondes
Si différents et néanmoins si fiers
Qui mènent la ronde
Et sauront bien y faire

Par ton regard
j’ai découvert
toutes mes faiblesses.
je me sentais parfois bizarre
Continues donc
que je m’égare

C’est un partage sans mots
C’est un amour sincère
J’absorbe un peu tes maux comme tu le fais des miens
Nous continuerons ainsi, c'est tout ce que j’espère.


Eclipse

C'était un soir sans lune
Où brillait sereinement une amitié sans mots
Deux corps portés par un désir ineffable
Se lançant à la face ces runes
D'un moment magique de défauts
C'était un soir, une fable
L'un sans l'autre
Et l'autre sans rien
Demandant comme des anges
Les plaisirs d'être là

Une main qui caresse la peau
Un sein demandant d'être là
Fermes les yeux ma belle
Oses prendre de mes mains
Ce plaisir attendu d'un autre
Donnes à mon autre
Cette caresse dont je rêve
Désir, O désir de l'abandon
Au plaisir qui s'échappe
appétits se voulant interdits

Je ne veux pas, dis ta bouche
Et ton corps se tend
Envahi de ce présent

Arguant un lent demain sans lendemain
Je me dis que ce hier que tu m'offres
Est à prendre sans consentement
Un doigt humide sur ta peau
Qui se tend comme mon sexe
Osant enfin laisser pulser
Tout ce sang ternissant ma peine
Une bouche balbutiant en silence
Ces râles impossibles à dire
Ces rêves voluptueux réalisés
Comme une danse des sentiments
Mon corps se tend à ta demande
Une hanche cambrée, un cou offert
Des lèvres humides que tu me rends
Une évasion, désirs torrides
Envahissants

Vois tu ma belle
Que dans ce lit où tu m'invites
Je prend la place et met l'empreinte
D'une volupté que je ressent
Main remontant en épousant
Le galbe de ton sein
S'arrêtant sur ce mamelon
Plein d'un désir  cherchant le cri

Nous ne pourrons jamais nous aimer
Par ces désirs qui nous gouvernent
Nous continuerons à nous caresser
Pour ces vibrations inavouables
Dont nous refusons l'avenir

Tu partiras bien un jour
Fuyant ce plaisir envahissant
Par la même je resterai accroché à tes lèvres
Attendant ce moment, encore et encore
Cette étreinte éphémère sans maîtrise
Où nous sommes sans conscience
Où nous errons sans patience
Errant dans nos déviances
Sans défiance
De cet inceste fabuleux
Secret livré à nos seules âmes
Rendant possible nos impossibles

Je le sais bien ma chère muse
Toi qui me pousse à exposer
Sur le papier ce qui s'amuse
Avec nos vies, avec nos joies
Etre ensemble pour mieux nous fuir
Se séparer pour être un
C'est être seul qui nous rapproche
En ce vil monde qui nous confronte
A rechercher nos lieux communs
Alors si demain tu me dis
Viens dans mon sein, je serai tien
J'irai vite te retrouver
Pour être ailleurs si loin de moi

J'existe enfin
Objet dans ta main
Néant resplendissant
Je ne suis rien.


 Voleuse de temps

Ma chère voleuse de temps
Que viens tu faire dans mon présent?
Hier déjà tu étais là
Accaparant tout mes moments.
Pourquoi vas tu de mon futur
Remplir mon temps d'un présent las?
Quand je m'éveille au matin, blanc
Et que ton film va de l'avant
Avec ton vide tu m'envahis
Par la présence de ton absence.
Putain d'potence que je devine
Et aussitôt d'un double élan
Ton plaisir vient m'anesthésier.
Voleuse aimée de mes temps
Pourquoi présent perd ses nuances?
Juste une étreinte de ce moment
Preuve temporelle de nos vivants
Seuls nos corps ont sut donner
Tout ce présent que nous fuyons.
Pourquoi demain que j'appréhende
Est déjà peint de ta présence
Bloquant d'un trait si ravageur
Le maintenant planté d'hier?
Ce que je sais c'est bien que du passé
Tu m'as donné ton lendemain
Bien que demain d'un élan vif
Tu me nieras ce passé vu
Et qu'aujourd'hui avec ton cœur
Tu dissoudras tout ces temps vains.
J'ai bien compris qu'avec ta main
Tu me demandes de prendre ton sein.
Ce n'est pas rien d'être toujours tien.
Ce que je sais c'est qu'aujourd'hui
N'est plus ici, n'est plus ailleurs
Pour te toucher toujours en vain
Je dois souffrir plus que demain.
Si pour ce jour que nous vivons
J'arrive enfin à clore la faim
Peut être enfin nous pourrons dire
"c'est ton hier que j'aime demain"

Ce jour n'est que l'image d'un hier
Qui se reflète sur les vagues de nos lendemains.
Comme le marin je saurais bien faire
Avec ces tempêtes que nous créons.


Clair de Lune

On m'a parlé ce soir
De la lune
En me souhaitant bonne nuit.
Alors je tend mon regard vers le ciel
Et me noie dans un spectacle fabuleux
Celui du satellite légendaire
Ayant vu ma vie basculer.

C'est Cupidon qui m'a blessé
Il y a un mois.
Déguisé en Sélène élancée au regard franc.
Il m'a piqué comme Elsa pour Aragon.

Je suis figé dans mon désir
Cette présence d'un vide spatial
Est une absence dont je m'abreuve
Je veux y être mais la distance
Fait que mes yeux peuvent s'y poser
Sans la blesser, la repousser.

Un air passion transperce les cieux,
Des vibrations poussent mes larmes
Je sens au loin cette présence
Qui m'a dit "fuit"
"mais restes là".

Comment donc faire pour m'isoler
Ne point faillir réalité?

Cette belle lune
Je la caresse d'un doigt distant
Et elle me comble par sa présence.
Tu es si loin belle Sélène
M'interdisant ce que tu veux
Si je suis là tu m'abandonnes
Et quand je me tais tu m'interpelles.

Fais donc de moi ce que tu veux!
Je serais toujours
Dans la lune


Nous partirons

Un jour lointain nous partirons
Main dans la main vers le destin
Un jour prochain gambaderons
Sein contre sein vers le lointain

C’est dans la trace de tes pas
Que mon espoir s’enfoncera
Et c’est sans peines que nous irons
Vers cette place où nous vivons

Les cimes lointaines nous gagnerons
Cherchant ensemble le firmament
Sans plus nous poser de questions
Nous partagerons comme des amants
Ces mots devenus inutiles.


Il était une fois
Une âme sœur qui m’interpelle
Une joie immense qui me remplie
De simples mots me gratifient
J’existe enfin pour une femme.

Un désir simple de partager
Ces maux communs de toute une vie
Un sentiment bien terrifiant
De devoir perdre encore une fois
Ce qui me lie, et donc ma vie


O belle âme
Muse de mes jours
Ruse de mes nuits
Si tu savais tout le vertige
Que me provoque ton amitié
Tu es ma rose, parfum troublant
Tu es ma joie, me rassemblant

TU

Tu m’as offert, m’ouvrant ta porte
Un regard chaud, ton amitié
Tu m’as donné, ouvrant ton cœur
Tes vérités, telle une sœur

Tu m’as poussé à me livrer
Portant surtout toute ma rancœur
Tu m’as offert et puis livré
Toute ta joie et ta splendeur

Tu me proposes dans ta candeur
Un lien profond et ton amour
Je dispose tel un enfant
De tes caresses, et de ma vie.


Magnétisme :Les aimants amants

Je t’ai trouvé par attirance
Me suis collé à ta demande
Tu me donnais ton magnétisme
Et j'ai plongé dans ton courant

Nous sommes resté ainsi longtemps
A nous livrer ces étreintes
Pour absorber nos dons divers
C’était si bon.
 T’en souviens tu?

Tu m’as offert ta face cachée
Tournant ton dos, offrant ta peur
J’ai résisté en restant là
C’était frustrant mais bien plaisant

Puis j’ai osé tourner ma face
T’offrant aussi mon moi d’ailleurs
La réaction fut répulsion
Malgré nos bras toujours ouverts

Nous sommes amants
Voilant nos faces
Nous sommes aimants
Attirant, Repoussant.

Magnétiques
Identiques
Nos forces sont nos attirances
Nos répulsions sont nos faiblesses.

Viens donc lorsque je pars
Restes si je viens
Il aura toujours ce lien
Qui nous rattache.


Battements du cœur
Envahissement plaisant
Tel l’écorché de l’abandon
L’éloignement est ravissant
Interdiction pour chaque faute
Que j’imagine mener trop loin
Un doux émoi qui me transporte
Fragilité au sein du vide
Ce sentiment me comble ainsi
Paroles vaines, paroles bides
C’est un néant qui m’envahie
Avec cette fleur qui s‘épanouie
Je me remplie de plein d’envies
Et vois perplexe partir mes rides.

Pourquoi ?

Trop penché sur ma souffrance
J’en oublie depuis longtemps les conséquences
Vers toi ma belle, j’ose enfin regarder
Et discerner ce malheur que tu me dis

De ce corps féminin bridé tango
Dévoilant à personne cette sensualité
Et se cachant dans la danse oubliée
Pour exprimer tes envies bien présentes

Pourquoi ce corps si raide
Et ce regard froid
Pour livrer au sensible
La souplesse dans la chaleur ?


Je suis un ténébreux de la lumière
Hurlant ma solitude à personne
Je suis lueur du néant
Taisant ma flamme à l’écoutant

 

 

Je suis fou


Je suis fou
Défoncé hors la vie
Je suis rien
M'emplissant de tout
Je suis plein de tien
De l'ivresse qui me comble
Je suis rien
Remplissant ma vie
De tes biens
Qui me détruisent
Seul, toujours
Seul
A la rencontre du réel
Je m'en veut
De ma faiblesse
Disant bien
Lorsque je ne suis rien
Père indigne
Amant absent
Ami pervers
Impuissant
Trompant mes proches
Et mon ego.

Je suis fou
Je suis saoul
Ne pas mourir
C'est par vous
Semblant de vivre
Sourire béat
Trompant son monde
Je me dis qu'avec l'autre
Je suis un
Je suis d'eux
J'ai envie de ces corps
Mais ne le dit
Par interdit
Mort, l’envie démord
Anéantir cette vie sans biens
Je suis fou
Je suis saoul

Je bois
Je bois encore
Jusqu'à tomber
Pour m'oublier
Je suis rien
Un moins que rien
Je suis saoul
Et je suis fou
Seul dans mon coin

Tu me parles de ton malheur
Et je t'écoute
Plein de saveurs
Tu es ma fleur
Par tes parfums
Tu es pollen
De ma vie
D'envies
Tu me remplies
Car seul
Je ne le sait
Je suis rien sans les autres
Je suis autre sans les miens
Que fais-je donc
En cette vie
Ou le malheur m'est souvenir
Et présent
Tout autant?
Je ne suis rien
Je ne suis rien
Je suis tout dans ce miroir
Que ton âme me renvoie
De mon corps
Le sexe jouit
Moment futile
D'un temps fini
Je ne suis rien
Je ne suis rien
Si l'autre n'est point
De ta pensée
Je reste captif
Car de la mienne
Sort le néant
Je suis rien
Je suis tien
Tout comme un lien
Je suis fou
Et je suis saoul

Aimes moi donc
Pour que je vive.


Short messages

Est ce?
Aimes!
Est-ce?

Ces quelques mots
En caractères
Maux anonymes
Que je t'adresse
sont destinés à se vider
a s'épuiser dans mon néant.
Pourtant par "je"
Tu me réponds
ce "jeux" me fait
ce "je" me créé.

Pourquoi ne puis je te donner
Avec ma voix, ce que je pense?
Garder ta vie, ton amitié
Ne pas te perdre
Avec ma joie.
Soixante caractères
sur mon portable
Et pas un seul
de mon parlant!

"Je t'aime"
neuf caractères et peu de peine
neuf mille frayeurs de te choquer
de récolter toute ta haine
de rester seul et de te perdre
de rester seul et bien blessé

Je suis muet.
Bien qu'aux aguets
De tes réponses si attendues


Demain ma fille

Demain ma fille, je serais père
Car depuis hier je suis un fils
Mais que donc faire puisque tu files
Que puis je te dire pour mieux te plaire?

Demain ma fille, je vais le faire
Et c'est très fier, comme une mère
Que de la haut où tu me crois
Je vais parler enfin pour toi

C'est bien de mots que tu espères
Et de présence tu désespères

Si ma parole doit te sauver
C'est comme un heaume que je me dois
M'interposer à ta misère
Et te sauver de ma faiblesse

O ma fille
Que ce père si muet
A de choses à te dire

Il aura fallut que ta souffrance
M'atteigne enfin en cette ère
Car impuissant face à la vie
Il faut enfin que je m'affirme
Puisant en toi mon énergie

C'est de mon père si tôt parti
Et de ma mère bien trop présente
C'est de ces deux si bien lointains
Que de souffrance j'ai hérité

J'ai mérité la délivrance.

Demain ma fille, je serais père
Et je suis sur que tu l'espères
D'un simple mot dont je suis sourd
Il faudra bien que je te dise
Ton mon amour à ton propos

Je suis ton père.


Chut, chute!

Sur les mains tu es tombé
Fracassé par cet autre
Qui ne te voyait déjà pas.
Tes poignets se sont cassés
Et tu n'en fais pas cas
Car toujours mais en vain
Tu ne savais qu'en faire
A l'hosto qui te gère
Tu as repris des repères
Et de ta chair prise en compte
Tu a souffert de cette misère
Pauvre hère!
De tes mains si maladroites
Tu as senti les os se rompre
Et sous le choc de ces ruptures
Tu ne pouvais que laisser faire
Le boucher qui s'indiffère
A réagit tout comme un mur
N'a pas daigné s'intéresser
A ces appuis, ce que tu perds
Pour l'acte cher il était fier
Chirurgien mort
Technicien père
C'est bien de plâtre qu'il t'a couvert
Laissant aux autres
Toute ta misère
Os rapiécé, os raboté, os ferraillé
Plaque de fer comme seul support
Il t'a laissé sans autre air
Te débrouiller avec ton sort
C'est bien ta mort qui l'indiffère
Jeté dehors sans même une mère
Il t'a laisser nous débrouiller
-"J'ai plus de mains"
"j'peux plus pisser"
"ni me torcher"
-"Débrouilles toi donc"
"c'est pas ma sphère"
"va voir tes psy"
"c'est eux qui gèrent"
Et toi bien seul
Sans une plainte
Vient nous revoir
Sous la contrainte
Nous sommes tes mères
Ton exclusion nous fait misère
Bien que déjà tu sois renié
Que pouvons nous
Face à cette guerre?


Cibles Miroir


Sa silhouette se détachait
derrière ce mur bien cajolé
comme un rempart.
Tu le voyais, notre ennemi.

C’est ton regard que je guettais,
un œil tueur ciblant son être.

Dans la fumée des ruines récentes,
comme à travers un voile d’ivresse
je t’avais vu qui m’observais.

Un bruit soudain me contracta
serrant mes yeux, crispant mes muscles.
La vibration m’avait distrait,
une onde de peur m’était livrée.

Sous la grenaille environnante,
avec la frousse qui me tenait
toutes mes tripes se sont lâchées,
trempant mes frusques déjà souillées

Une fois de plus, je n’étais plus.
en cette seconde, miroir des autres.
Le temps figé s’est étendu,
gardant mon mal à l’infini.

Ce sifflement à mes oreilles
bombardements bien trop fréquents,
semblant grandir à l’infini.
Le temps stoppa ce moment
où mort de frousse, j’ai titubé…..

Que me veux tu avec tex yeux ?

Je me souviendrais de ce moment
aussi longtemps que je vivrais.

En reprenant mon équilibre,
en ramassant mon attirail,
mes yeux ont vu ce changement,
ce pourpre éclat bien au-delà

Au bout du bras, une carabine
au bout des doigts, des munitions.
Autour de moi, c’est le brouillard,
un blanc laiteux de cimetière,
couleur blafarde de l’au-delà.

Et bientôt là, tout près de moi
m’agresse ce rouge, couleur de vie.
Le temps se traîne et tout s’arrête.

Sur l’ennemi, je n’ai plus vue,
il est bien loin, je ne puis rien.
Sur le conflit, je n’ai plus prise
Il est bien loin, c’est plus ma vie .

C’est bien ce rouge qui m’arrête,
Il m’a capté. Il m’a sauvé.
C’est toi, mon camarade.

Tu es est au fond du trou
me faisant face dans ce désastre.
Le temps encore me contamine
me renvoyant toutes ces images.
C’était bien hier hors ces ravages.
Sur ton visage je vois nos joies
mais sur son corps je lis l’effroi.

Ma voix s’échappe en gémissant
Que font tes tripes sur mon séant ?

Sitôt captif de ce moment,
le sifflement de mes oreilles
atteint un son tonitruant.
Seul face à toi
seul avec moi.
seul avec toi
et puis seul sans toi.

Comme néant ma vie vacille.
Est-ce cela de vivre ensemble
pour se quitter lorsque tout tremble ?

T’es bien tranquille ici, maintenant.
Qu’en pensions nous ces derniers temps ?

Tu m’a laissé bien seul ici
avec mes armes et tout ton sang.
Tu savais bien que de la vie
la mienne ici était gelée.

Mais maintenant face à ton corps
face à ta mort et à ton sang,
Je me rappelle de ce moment
ou dans ton œil, éclat vivant,
ma vie futile était captive.

Que puis-je alors en ce moment
penser de toi pauvre cadavre ?
Car de la vie, tu offres sanglants
Ces éclats d’os éparpillés

Un canon froid se pose sur moi,
Et c’est ma main qui le tient.
Un petit geste et puis l’oubli
Un petit geste et puis fini.


clin d'oeil au colloque...

Des Lyres

Je dis vague
Là, quand ?
Par ce jeu de maux
Qui m'atteint
Deux puits scient longtemps

Je dis "gères"
Impôt, cible à dire
Ce pourquoi j'R,
marre
gèle,
du Ré
hèle.

Hors là, dit le mot passant
Scissé, un homme
Répond le vice
Sens à Scion, répond ce La
De Ré à l'isthme
Chuchote ma lyre.

Hein? Co-errance
J'esse perd et ment,
Et le  psy cause
Là, quand?


Haïku


Amitiés d’un soir
D’un prolixe épistolaire
Haïku amateur

Une bouche rie
Un cœur se brise à ce choix
L’enfant sent sa faim

Chute au fond du puit
Papillon efflorescent
O la belle vague !

Du vide infini
La nova prend l’espace
La vie se remplie

Un rêve qui se créé
Comme un regard envoûtant
L’enfant peut rêver

Un doux vent effleure
L’épi de blé qui se plie
Le printemps est beau

Une bouche retient
Mots ne pouvant éclore
Rien ne se passe

Oeil déshabillant
Cœur de la fleur qui éclot
Vraiment pas très bien

Gouffres de néants
Ténébreuse solitude
Rien ne se passe

Pierre de l’espace
Traces d’un passé vidé
Je suis le néant

Grinçants violons
Putain de mal dedans
Soufflons la bougie

Solitaire hurlant
Brises le cristal, sale lâche
Un cœur sait gémir

Amant plein de vide
Bacchus sait qui tu hais
Le gerbe éclate

Ma belle du printemps
Flagrances qui s’épandent
Un cœur qui se tait

Un tantinet saoul
Mots s’échappant bruyamment
Je me sent très con !

Petit hérisson
Nuée de puces baladant
Grattes, grattes, restes là !

Un petit homme
Tempête qui emporte
Respires, oui renais !

L’œil noir me fixe
Un pulsar rythme son chant
Je dansais toujours

Froncement souci
Un poème voulant se lire
Le scarabée sait

Une deux trois quatre cinq
Un deux trois quatre cinq six sept
Cinq quatre trois deux un !

1,2,3,4,5
3 fois sept font 17
t’es zéro de conduite

Aqueux ne comprend
Achetez ma phlyctène
Tout part à vau l’eau !

Un mot qui se lie
La belle aurore boréale
Abeille butinant

Jouvence de mars
Ecorchement partagé
Des maux simplement


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